En France, depuis les années 2000, les taux d’éradication obtenus avec la trithérapie à base de clarithromycine ont diminué pour être actuellement inférieurs à 70 %. La résistance primaire à la clarithromycine est la principale cause de l’inefficacité de cette trithérapie. Ainsi en 2017, la trithérapie de 7 jours à base de clarithromycine ainsi que le traitement séquentiel ne doivent plus être prescrits en traitements probabilistes de première ligne.
Il est donc nécessaire de prendre en compte les nouvelles recommandations concernant le traitement de l’infection àHelicobacter pylori sachant que les deux facteurs prédictifs de l’échec du traitement d’éradication sont les résistances des souches aux antibiotiques, particulièrement à la clarithromycine, et la faible observance.
Le clinicien doit donc systématiquement
- s’enquérir auprès du patient d’un traitement antérieur par macrolide ou métronidazole, quelle qu’en soit l’indication, avant de prescrire un traitement d’éradication,
- insister auprès du patient sur la nécessité de prendre l’ensemble du traitement et l’informer des effets secondaires attendus.
En 2017, pour les traitements de première ligne, le GEFH recommande les traitements orientés par les résultats de la culture et de l’antibiogramme (ou de la PCR) qui sont associés à des taux d’éradication élevés. Dans ce cas, une trithérapie de 14 jours avec les antibiotiques adaptés aux données de l’antibiogramme (ou de la PCR) sera proposée.
Les cliniciens qui se trouvent dans l’impossibilité de proposer un traitement orienté, se tourneront vers l’un des deux traitements probabilistes préconisés : une quadrithérapie optimisée de 14 jours (traitement concomitant) ou une quadrithérapie bismuthée de 10 jours (Pylera*), alternative moins dépendante des résistances bactériennes, et qui selon le consensus européen, constitue le traitement de première intention dans les pays où elle est disponible.
Dans tous les cas de traitement en vue d’éradiquer l’infection, le clinicien s’arrurera de l’efficacité du traitement en prescrivant un test respiratoire à l’urée-13C (voir rubrique « Suivi de l’éradication : pourquoi le contrôle de l’éradication est important« ).
NB : En France, du fait de la prévalence des résistance, l’usage des trithérapies à base de lévofloxacine ne peut pas être recommandée en première ligne.
Traitement de première ligne : prise en charge de l’infection :
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Traitement de seconde ligne :
Traitement de troisième ligne :
Traitement de quatrième ligne :
Fiche RCP-GEFH :
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Tableau récapitulatif :